11 juin 1960  naissance d’Arelius, le deuxième enfant du couple Flamel, un couple issu de la noblesse magique française. Le couple Flamel est ravi de voir venir au monde ce nouvel enfant ; Hector, l’aîné, regarde avec curiosité le petit bébé lové contre sa mère.

1er septembre 1970  comme le veut la coutume, Arelius est envoyé à Beauxbâtons, l’école française de magie, à l’âge de dix ans. Son frère est en deuxième année, et leur plus jeune frère vient à peine de naître. La seconde guerre mondiale est loin… c’est un temps d’insouciance pour Arelius qui se consacre pleinement à sa vie d’élève.

28 décembre 1971 Arelius est témoin de la première dispute entre ses parents alors qu’il est revenu chez lui le temps de vacances ; ses parents ont toujours été très complices, mais cette fois, il entend les chuchotements furieux de son père : il a peur… peur pour l’avenir des Flamel. Peur de voir son fils aîné prendre un jour les rênes de l’empire Flamel. Car depuis tout petit, déjà, Hector montre des signes inquiétants : il est un peu simple, pas très futé, adorable, mais un peu lent, trop gentil. On se moque souvent de cet héritier indigne des Flamel, et le poids se fait sentir sur les épaules du vieux Seigneur.

16 juin 1974 Arelius passe le plus clair de son temps avec son père et son frère aîné. Ils suivent tous deux les enseignements nécessaires à la gestion du patrimoine Flamel : finances, étiquette française,  droit privé, mais aussi la redoutable capacité à voyager par les miroirs qui fait la renommée de la famille… Autant de domaines dans lequel l’esprit agile d’Arelius excelle quand celui d’Hector peine.

18 octobre 1974  Arelius est convoqué chez le directeur de Beauxbâtons après avoir frappé un élève d’une année supérieure. Ce dernier avait insulté son frère aîné et Arelius a demandé réparation. Si Arelius se fait sermonner par le directeur aussi bien que par son père, ce n’est que la première d’une série d’occurrences qui mèneront Arelius à être renvoyé pendant une semaine de l’établissement scolaire pour violence. C’est à cette époque de sa vie qu’Arelius commence à chercher dans les traités relatifs à la succession une façon de prendre la place de son frère.

21 septembre 1977 Le début de sa dernière année à Beauxbâtons, et, malgré ses recherches intempestives, Arelius n’est pas parvenu à trouver de faille dans les règles de successions de la noblesse magique françaises toutes – il faut bien le dire – plus stupides et archaïques les unes que les autres. C’est le coeur gros qu’il sait ce qui doit être fait. Il voit bien le désespoir de son père et, d’une certaine façon, celui de son frère aussi qui ne parvient pas vivre une vie heureuse, croulant sous le poids des attentes familiales… Non, vraiment, ce serait faire un acte de merci que de lui ôter ce poids des épaules, non ?

31 octobre 1977 C’est lors d’une chasse organisée dans les bois du domaine qu’Arelius passe à l’action. Il a drogué son frère d’un léger somnifère qui l’a rendu somnolent. Ne reste qu’à faire peur au cheval. Les réactions de son frère sont trop lentes, l’accident survient. Nuque brisée, voilà Arelius légitime successeur au titre de Seigneur Flamel. Ce soir là, Arelius lit le soulagement coupable dans les yeux de son père lorsqu’il tient contre lui sa femme éplorée par la perte d’un fils. C’est ce jour là que les parties de chasses furent bannies du domaine Flamel. Une bonne chose du point de vue d’Arelius qui n’a jamais été très enthousiaste à l’idée d’affoler, de traquer et de mettre à mort des animaux par seul divertissement.

19 juin 1978 Le jeune Arelius Flamel est désormais fièrement diplômé de Beauxbâtons avec les honneurs. L’année a été tranquille : beaucoup l’ont plaint d’avoir perdu son frère aîné, tous ont vu sa peine sincère. Arelius s’est si souvent réveillé en pleurs d’avoir tué son frère et a porté le deuil toute l’année scolaire. Mais il a fait ce qui était nécessaire. Il le sait. Tout pour la famille. Le reste de la noblesse sorcière les aurait bouffé tout crus avec un tel Seigneur. Arelius est persuadé que son père sait ce qu’il a fait, mais ils n’en parlent pas, n’en parleront jamais. Un des regrets d’Arelius.

21 avril 1980 Arelius est en bonne voie d’obtenir sa maîtrise de potions. Intelligent et travailleur, il l’est, plus que de raison, même. Il a balayé d’un revers de main toutes les obligations familiales qui pouvaient lui pendre au nez pour se consacrer avant toute chose au travail académique. Il est difficile de ne pas voir briller cette étoile montante des potions. Mais Arelius veut aller loin, plus loin : les Flamel ont toujours été connus pour leurs talents en alchimie, il ne sera pas différent des autres.

12 décembre 1981 Maître en potions et apprenti alchimiste auprès de son propre père, c’est pourtant tremblant qu’Arelius s’avance devant la table où l’on s’apprête à négocier ses fiançailles à une adolescente, mademoiselle Quirrell. Jeune. Trop jeune. Ses parents sont allé la chercher aux confins de l’Italie, espérant trouver pour leur fils prodige une femme à sa hauteur : cultivée, intelligente, charmante. L’aînée de la famille n’a que quinze ans : Arelius se sent presque coupable de se fiancer à celle qui aurait du revenir à son frère aîné.

19 mars 1984  : Arelius prend une profonde inspiration devant l’autel et s’efforce de fermer son esprit comme son maître en potions le lui a appris jadis. Ce serait de mauvais augure que d’être nerveux le jour de son propre mariage, pas vrai ? Sa future épouse s’avance dans la nef de Notre Dame. Un mariage princier. Ils ont même fait jouer leurs relations pour que la cathédrale historique abrite, le temps d’une nuit, leur union sous le regard de Dieu.

21 mars 1988 : Arelius est ému aux larmes ; dans le petit hôpital parisien, un bébé s’apprête à naître. Son premier né, son premier enfant. Il tient la main de sa femme. Il a tempêté pour être là, avec elle, près d’elle. Près d’eux. Dans la pièce voisine, les grands parents attendent, inquiets. Et enfin il vient au monde. Lorens. Un monde plein de promesses.

6 août 1992 : Arelius s’éveille paisiblement aux côtés de sa femme, auprès de sa femme enceinte de leur troisième enfant lorsque l’annonce tombe. Une vidéo, une vidéo moldue fait le tour du globe sur les internets balbutiants. Bientôt, le document est repris à la télévision, dans les journaux. Bientôt, chacun saura que les sorciers existent. Lorens n’a que quatre ans, sa fille deux, leur prochain enfant est à naître… Quel chaos !

25 décembre 1992 : Quel Noël… Arelius et sa famille vivent cachés, à l’abri du manoir familial. Les enfants ont au moins aussi peur que les adultes. Ses deux fils et sa fille sentent bien l’angoisse des parents. Même si Arelius et son épouse font tout pour les tranquilliser, chacun suivent avec anxiété les progrès de la chasse aux sorciers. Ce n’est qu’une question de temps avant que les moldus ne remontent jusqu’à la famille Flamel, ils le savent.

12 juin 1993 : Arelius regarde son père, encore une fois, juste pour être bien certain de ce qu’ils s’apprêtent à faire. Vivre sur une île perdue dans le ciel… Sérieusement. Comme tous les Flamel, Arelius a travaillé sans relâche avec son père et d’autres alchimistes de la famille à l’élaboration de l’île. Arelius a servi de petites mains à son père, l’un des maîtres d’oeuvre de cette difficile construction. Mais Arelius a toujours été hésitant quant à l’idée, au contraire de son épouse qui y voit l’occasion de sauver ses enfants. Après tout… est-ce vraiment pire que cette chasse aux sorciers qui a décimé la population magique mondiale de façon inattendue ? Arelius a toujours cru que face à un sorcier, un moldu n’avait pas l’ombre d’une chance… aujourd’hui, il n’est plus si certain. Tandis que son épouse serre contre elle leur dernier né, Arelius a dans ses bras l’oeuf d’Occamy qu’il a récupéré dans un nid détruit par des moldus.

21 Novembre 1994 l’épouse d’Arelius est sur les dents : de toute évidence, les enchantements climatiques de l’île ne tiennent pas suffisamment. Il faut faire des améliorations. La Dame Flamel née Quirrell tient à prêter assistance au reste de sa famille et Arelius la laisse faire. Il n’a jamais été particulièrement proche de sa belle famille, mais il peut comprendre l’attachement de sa femme pour ses frères et parents. Lui même mettrait tout en œuvre pour aider les siens s’il le fallait… ne l’a-t-il pas déjà fait ?

25 décembre 1996 : un Noël en famille, bien différent des Noël angoissés des années précédentes. Il y a, dans les bras de Madame Flamel un nouveau né. Un quatrième enfant, né sur Soliterre, conçu sur Soliterre. En voyant sa famille soudée autour de lui, Arelius se dit que, peu- être, les choses iront bien sur ce caillou perdu dans les nuages.

11 juin 2000 : L’été est là, et avec lui les brûlures sur Soliterre. Arelius se fait examiner par un soigneur de la famille. Il a commencé à développer d’étranges migraines, mais se rend aussi compte qu’il semble retenir plus facilement les informations. Il est l’un des premiers cas recensés du syndrome de grossissement de l’hypocampe sur l’île.

13 juillet 2010 : Alors que toute la communauté sorcière de Soliterre est endeuillée, Arelius effectue pour la première fois seul, sans la supervision de son père, la maintenance mensuelle de la pierre philosophale de Soliterre qui assure la lévitation de l’île. C’est un moment difficile pour Arelius alors devenu le Seigneur de sa famille suite au décès de son père. Il a toujours été très proche de son père et fait, depuis les premières heures de Soliterre, la maintenance de la pierr philosophale avec lui.

19 juillet 2010  : après une tournée de débat en haut lieu, on confie à Arelius la charge de directeur des jardins suspendus que son père occupait avant lui. Un honneur et une responsabilité lourde : Arelius sait qu’un grand nombre des potions, compositions alchimiques, soins médicaux dépendent de ce jardin.

25 septembre 2010  : avec l’aide de sa mère et de son épouse, Arelius prend sur lui de former une poignée de Flamel, parmi lesquels certains de ses enfants désireux d’embrasser cette carrière, à l’alchimie. Il sait que Soliterre a été extrêmement chanceuse que son père l’ait formé à la maintenance des enchantements sur la pierre philosophale, mais qu’il n’en ira pas toujours ainsi. Le savoir doit être préservé à tous prix.

18 novembre 2015 : jour de deuil chez les Flamel : la mère d’Arelius, madame Flamel, décède paisiblement dans son sommeil. Il semblerait que la raréfication de l’oxygène due à l’altitude ait finalement causé une insuffisance respiratoire trop profonde pour l’organisme. Arelius semble inconsolable et n’a jamais été aussi proche de sa famille, ce qui est dire beaucoup car Arelius a toujours été très attaché à sa famille.

09 octobre 2017 : Arelius apprend avec horreur la mise à mort d’Irene Prince, loup garou de son état, qui attaquait des civiles. Il n’a jamais été particulièrement fan des lycanthropes mais voit son aversion renforcée par ce tragique incident.

19 janvier 2019 : Le roi est mort, vive le roi… La régente. C’est à ce moment qu’Arelius commence à serrer les dents. Il n’a jamais été particulièrement adepte de la monarchie mise en place. Bien que son clan, sa famille, soit toute sa vie, il n’a jamais apprécié le pouvoir que les Gaunt se sont arrogés. Si son père s’en accommodait fort bien avant lui, Arelius, lui, n’a aucun goût pour cette monarchie qui rappelle bien trop un dix-septième siècle marqué par le puritanisme et les chasses aux sorcières sur le territoire français. Combien de temps avant qu’un Gaunt se prenne pour Dieu et détruise cette île à la seule force de son ambition ?

Décembre 2020 : Le monde tourne. Un peu trop lentement au goût d’Arelius. Il est pris dans les turpitudes de la vie de sa famille, dans les intrigues politiques, dans la maintenance mensuelle de la pierre philosophale et la formation des Flamel à l’alchimie. Il gère les jardins et laisse son occamy libre de traverser les cieux, protège sa famille, envers et contre tout. Et dans ses rêves, il aspire à revenir sur la terre ferme de son enfance sous les nuages de France.