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Lorens Flamel
Lorens Flamel
bouclier de la liberté
Flamel, encore, toujours
sonate au clair de terre (revens) Gingertonic
06/12/2020
20
https://petrichor.forumactif.com/t151-m-lorens-flamel-richard-ma
posté le Mar 22 Déc - 22:49

@revna malefoy
L’enveloppe est d’un bleu sombre, constellé de points clairs figurant des constellations. L’invitation à l’intérieur est elle claire, avec un texte s’étalant en bleu nuit sur un fond qui a des airs d’aurore boréale. Lorens ne se souvient pas d’avoir dit oui, tout s’est passé plus vite que prévu. Il est habitué aux Patil, belle-famille qui le maintient proche pour la petite. Petite – nom mal choisi quand sa fille, grande adolescente malicieuse, passe presque une heure dans la salle de bain pour s’apprêter. L’herboriste n’a pas mis la moitié de ce temps, et encore a-t-il bien du mal à ne pas s’occuper de ses plantes en l’attendant. Trois fois, il enlève la terre de ses ongles et se félicite de n’avoir pas terni les boutons de manchette de son élégant costume. Bleu nuit aussi. Il n’a même pas eu à réfléchir. Rosalie, impatiente au possible, a rétorqué qu’il devait porter cet ensemble-là, elle-même se veut resplendissante dans une robe couleur soleil. Il a la vague impression de servir de faire-valoir, mais non pas de s’être fait avoir. Devrait s’affubler de quelque chose de plus ridicule pour lui faire plaisir qu’il le ferait encore.

Elle se présente avec un sourire si éclatant qu’il a l’impression d’être en plein jour. Quelques compliments, sincères. La malice avec laquelle elle lui rétorque qu’il est très convenable, qu’il a remis cet air de prince charmant. Quand était-ce, déjà, le temps où elle était effectivement si petite que père et mère étaient roi et reine d’un pays fabuleux ? Il se souvient des questions qu’elle posait, avec l’innocence de cet âge. Les autres, celles sur le deuil, les pourquoi, il ne veut plus en entendre parler. « N’auras-tu pas froid ? » Mais déjà, elle s’empresse de lui montrer le manteau de fourrure, offert par une grand-mère qui la gâte à défaut de pouvoir encore s’occuper de sa fille. Il désapprouve pour le geste, et fait semblant de ne pas l’entendre dire qu’il pourrait au moins commander un nouveau manteau à l’occasion, plutôt que ce sempiternel vêtement d’un gris clair.

Une écharpe complète sa mise et achève de lui donner un air respectable. Les voilà partis, s’enfonçant dans le froid sur le dos du griffon. Rosalie frissonne, et en bon père, Lorens prend ses mains dans les siennes pour les réchauffer. « Tu resteras à l’intérieur, donc. » Il l’aide à descendre, achève de confier la griffonne à quelqu’un et rentre lui aussi dans la demeure des Patil. Les choses ont peu changé, mais il se souvient avoir manqué la réception du solstice dernier. On accapare l’enfant prodige et on le salue avec des effusions. Une tante de sa défunte épouse l’envoie vers un groupe de sorciers qui, semble-t-il, seraient du même âge. Il ne sait pas comment ces regroupements par affinité sont faits, mais il y a toujours trouvé un visage aimable.

En habitué des lieux, il s’approche du buffet, trouve une flûte de champagne à son goût et entreprend de déambuler dans la salle l’air de rien, jetant un œil sur sa progéniture. A son âge ou presque … Disons qu’il y a des conversations qui deviennent urgentes et qu’il est trop pudique pour aborder. Lorens la surveille tant et si bien qu’il ignore être lui-même une proie. On fond sur lui, le visage d’un ami de la famille – Patil ou Flamel, un mondain volubile qui a ses entrées partout – s’impose à lui. « Lorens, quel plaisir de vous voir. L’ami, j’ai besoin de votre aide. J’ai parié une bouteille, et une bonne, que je pouvais vous appairer. » « Je vous demande pardon. » et la main sur la coupe s’est figée, les bulles ne sont plus admirées ni dégustées. « Les Patil ont décidé de faire orchestre tournant, plus chic en ce moment, et nous avons besoin de différents musiciens. Ils sont persuadés que vous avez des morceaux en commun avec d’autres convives, et ainsi de suite. » « Je ne suis pas sûr … » mais sa fille s’est métamorphosée à ses côtés elle aussi, il commence à croire qu’il a un temps de retard. « Oh, toi qui fais tes gammes tous les matins … » l’attaque est gratuite, il recommencera dès le dimanche prochain et qu’elle n’essaie pas de dormir, il est capable de jouer du Wagner par vengeance. L’ami mondain lui passe un bras autour des épaules et Lorens tressaille, infiniment mal à l’aise comme lors de tout contact qu’il n’a pas initié. La zone touchée lui semble glacée. Risible de savoir qu’elle semble chaude à qui la touche. « Je vous en prie, j’ai trouvé un amour de contrebassiste … » « Je crains de ne pas avoir apporté mon piano. » « Mais il y en a déjà un. Un Bechstein, à se demander comment on l’a emmené ici. »

Lorens vide la coupe d’un trait et s’empresse de s’en débarrasser en la remettant à un elfe de maison. Pour un piano de bonne facture, il se découvre des ailes. L’instrument est élégant, le bois laqué lui fait penser à un miroir d’eau. Il effleure les touches, n’osant pas faire de bruit alors qu’on ne prête visiblement pas attention à lui. « Merci, joli cœur, je vous le revaudrai. Je vous présente présente cette ravissante personne. Madame, je vous laisse entre de bonnes mains. » L’alchimiste relève les yeux, troublé. Avant de se lever, s’efforçant d’y mettre la précipitation adéquate. Les bonnes manières le sauvent, son baisemain est tout à fait conforme. « Lorens, Duc régnant de Flamel. Enchanté, Mademoiselle, Madame ... ? »
sonate au clair de terre (revens)
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