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Matilda Gaunt
Matilda Gaunt
épée du royaume
Sayre dans les veines, 47 pavés empruntés.
drainer le mercure | magnus Yeub
26/11/2020
57
https://petrichor.forumactif.com/t161-tombe-dans-ma-tombe-matild
posté le Dim 13 Déc - 9:39


drainer le mercure
@matilda gaunt & @magnus flamel


theme ▬ Coeur de glace, coeur de sel. Gel fermente sous les boyaux des vêtements, hérissant le derme d'un revigorant coup de ceinture. Stalactites le long des omoplates n'apaisent cependant point le cyclone qui pullule dans le cerveau. Litanie ondoyante qui serpente entre synapses, créant multiples chimères sans nom, sans visage, seulement de sang et de rage. Vent en poupe dans la chevelure, l'horizon se disperse en mercure dans les artères, appelle à l'irrévocable destin qu'est la chute d'un empire Matilda. Mais il est une chose que même elle ne saurait transcrire : l'imprévisible instinct qui pousse le chaos à rechercher plus obscur encore. Comme ténèbres en quête d'un point d'ancrage dans une nuit déjà trop noire. Seul pèlerinage encore envisageable ci-tôt le frère loin du nid, un autre homme qu'elle pourrait nommer sauveur, silhouette désordonnée parmi les cellules intoxiquées.

« Allez me chercher Magnus, ou je vous assure qu'il viendra pleurer un tombeau vide. » Litanie furieuse, imbibée d'alcool et de poudre, tandis que l'épouse s'enfuit, s'envole dans les couloirs, à la recherche du seul être dont Matilda réclame présence, au coeur de la nuit. Nul songe aux conséquences. Encore moins aux perfides murmures qui s'éveilleront au jour levé. Calfeutrée contre la cheminée, les doigts brûlent. « Ne croyez pas que je sois désolée pour faire irruption en pleine nuit dans votre maisonnée. J'ai besoin de vous. » Formulation qui pourrait outrager l'ego si seulement le Paddy n'avait pas tout décimé. S'apprête à aller s'asseoir, mais cadavre suinte, chancelle, uniquement retenu par une poigne légère contre linteau, empreintes ensanglantées par une main charcutée au débris de verre. « Faites disparaître ça. » qu'elle ordonne en tendant la main blessée. Trouve enfin point d'assise, soufflet au bec. Les paupières tressautent. La dépression au bord des lèvres. « Il faut que vous avoue, docteur, que j'ai fait une rechute. » Vieille amie héroïne est venue se repaître de son sang. Le cerveau se fustige et apprécie, paradoxe émotionnel qu'elle n'est pas sûre de contrôler.

VOCABULAIRE & ACTIONS:

Magnus Flamel
Magnus Flamel
bouclier de la liberté
Descendant du clan des Flamel. Chef de la branche mineur.
drainer le mercure | magnus Feko
06/12/2020
57
https://petrichor.forumactif.com/t165-mage-qui-s-oublie-aka-pupp
posté le Lun 14 Déc - 13:19

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drainer le mercure
@Matilda Gaunt

Silhouette qui remue, étouffe sous les drapés de soie. Mandibule qui claquent, se serrent jusqu'à faire grincer les alluchons. Mage rongé par la noirceur, les pensées agitées, chaotiques, dans ce cerveau étriqué. Sensation de noyade jusqu'à ce que les paupières s'ouvrent enfin. Brumes du sommeil encore présentes, la silhouette bouclée se redresse en douceur. Assit, les phalanges rejoignent thorax, le palpitant est agité sous la pulpe. L'échine frissonne au contact frais, moiteur arpentant la chair opaline. Faiblement, la carcasse se traîne jusqu'à la salle d'eau, avise reflet épuisé. Cernes cerclant les billes violacées, teint plus pâle qu'à l'accoutumé, boucles éparses collant aux tempes. Soupire, qui passe les lippes, la fraîcheur du liquide retrouve ses traits éreintés, chasse l'inconfort et relent d'un sommeil haché. Tournant talons, moitié qui se présente dans l'encadrement, panique et contrariété mêlés étirant ses traits. « Tu as de la visite, dépêche toi. » Paroles acerbes, brûlantes. Qu'ai-je encore fait..? Au diable, les convenances, l'urgence se fait ressentir. Maillot couvrant le corps, médicomage quitte la chambre pour longer le couloir, retrouvant curieux invité. Silhouette qui se fige, ne s'attendait pas à telle visite. Épouse dans le dos, il lui somme de partir. Elle fulmine, grogne son mécontentement avant de disparaître, porte claquante. « Majesté.. »  Qu'il souffle comme salut, respect bien sûr, le besoin d'aider/soigner l'emportant quelque peut. Il sait, Magnus. Aujourd'hui est un jour particulier, de deuil pour cette femme qui fut brisée. La rancœur contre sa famille, les Gaunt, est présente bien que tut face à la détresse devant ses yeux. Orbes qui dérivent vers la main éraflée, il hoche. Brève attente quant au fait qu'elle rejoigne un point d'assise et soit un minimum en sécurité, le bouclé s'éloigne, récupérant sacoche et ustensile de soin. Il s'approche, prend place à même le sol, au pied de la Reine-mère tandis que les menottes s'activent dans besace. « Je vois cela oui.. » Murmure t-il bassement tout en désinfectant pince de précision. Levé du regard, demande silencieuse d'une permission quant aux débuts des soins. S'activant des qu'il l'eut reçus. Menotte tenant en délicatesse sa consœur meurtrie, l'autre retire les éclats figés dans la chair. Concentration et douceur dans sa gestuelle, médicomage consciencieux. « Pour votre rechute, je peux vous préparer le même élixir que la dernière fois.. » Marquant une légère pause, il reprit le retrait du verre tout en manipulant la pogne en douceur. « Et vous prêter une oreille des plus attentive, tout comme une épaule sur laquelle vous reposer, Matilda. » Faciès fatigué qui se relève, avise l'autre, mince, mais doux sourire qui étire ses commissures. L'attention revient à la main libérée de ses “chaînes”. Flacon en main, il débouche celui-ci, versant quelques gouttes de la décoction sur les plaies. Brève sensation de piqûre pour la blessée qui verra lésions se refermer, douleur envolée. La carcasse opaline se relève, va chercher linge propre et humide afin d'essuyer les dernières traces de sang qui pourraient marquer l'échine royale. « Je sais que l'instant est difficile, cela me peine de vous voir dans un tel état.. Sachez que vous pouvez compter sur moi, je suis là. » Au diable les racontars et ragots, il saurait tuer dans l'œuf ceux-ci bien avant qu'ils n'est eut le temps de germer. En ce moment, il songeait avant tout au mal-être de cette femme, de sa patiente.

Mots:
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Matilda Gaunt
Matilda Gaunt
épée du royaume
Sayre dans les veines, 47 pavés empruntés.
drainer le mercure | magnus Yeub
26/11/2020
57
https://petrichor.forumactif.com/t161-tombe-dans-ma-tombe-matild
posté le Mer 16 Déc - 8:55


drainer le mercure
@matilda gaunt & @magnus flamel


theme ▬ Flux et reflux qui frôlent rétines, qui s'effritent au gré des synapses qui buggent, ça pullule en éventail de partout dans le cerveau, si bien qu'elle ne saurait différencier le vrai du faux. Quantité de poudre inhalée certainement trop importante, double dose volontairement ingérée pour tasser le souper goût souffrance. Doigts sur paume, les mains de Magnus sont douceur contre marbre. Finesse des gestes, délicatesse et le reste, il eut fallu quelques années avant que le médecin ne trouve véritablement l'entrée de l'âme, intrusion volontairement orchestrée par l'hôte, comme un porc inviterait le desmodontiae. Le mordant d'un des cristaux ramène un semblant de conscience, qui ne dure que quelques instants avant de se réfugier de nouveau dans le sang empoisonné. La pupille cherche un ancrage dans la pièce, la macula s'y refuse. Le dragon blanc est trop fort dans le cercueil pour qu'elle ne puisse véritablement lui échapper.

« Un élixir... Ce qu'il me faudrait c'est un fou qui vienne finir le travail que je n'arrive pas à terminer moi-même. » Serres se referment autour d'un verre imaginaire où elle aurait bien plonger la gorge. Matilda écoute, Matilda se tait. Elle sait Magnus présent, eusse-t-elle parfois oublié récemment. Ego en Caligula qui dissimule jusqu'à ce que la cruche déborde de milles flots. Se serrent les mâchoires. « Votre compassion ne m'est hélas d'aucune utilité. » Pulsion dans le cervelet. Tsunami intense de cellules malades. « Je l'ai vu en rêve. » Iris jettent l'ancre dans ceux du voisin. Imbibés d'un ichor passé et présent. Les orbites noyés dans l'eau sèche. Crève-coeur en capitons dans l'âme. « Mon fils. » Dans les méandres d'une nuitée précédente, la cage d'obscurité eut fait germer la vie par-delà la mort. Miracle cauchemardesque d'un présent démantelé. « Croyez-vous au karma, Magnus ? » Quitte le port de ses pupilles, s'échoue dans les flammes où dansent milles formes démoniaques. « Je me demande parfois si sa mort n'est point le châtiment que je mérite. » Gorge étrangle. Viscères explosent. « Combien de fils et de filles ai-je mis dans la tombe ? Combien de parents ont pleuré la même perte par ma faute ? » Phalanges de crispent. « Je suis aussi monstrueuse que l'homme qui m'a enlevé mon enfant. » Perles festoient sur pommette, encore une fois. « Pourquoi m'aidez-vous ? Vous n'êtes pas aveugle, vous n'ignorez pas ce que je suis, ce que j'ai fait. Quelle motivation pourrait vous poussez à épauler une femme telle que moi ? » Paranoïa toque à la porte.

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