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Matilda Gaunt
Matilda Gaunt
épée du royaume
Sayre dans les veines, 47 pavés empruntés.
(-16) nos terreurs nocturnes | twins Yeub
26/11/2020
57
https://petrichor.forumactif.com/t161-tombe-dans-ma-tombe-matild
posté le Jeu 10 Déc - 11:13


nos terreurs nocturnes
@matilda gaunt & @carol sayre


theme ▬ Dans le ventre du Palais-Serpent, les boyaux ne sont plus qu'éclairés par quelques lumignons, chahutant ça et là au rythme des silhouettes, derniers flâneurs dans la sorgue hivernale. Temps alangui par le rythme d'un glas silencieux, le froid frôle âmes, gèle l'agitation du jour, obscurité souveraine d'un cosmos miroir où s'engluent les quidams en peine. Quelque part dans l'iléon se dissimule un serpent dont les écailles s'effritent comme limbes automnales sous le Helm. Lovée dans les bras d'une bergère, la carcasse de la Reine-Mère frissonne sous l'émulsion d'un Paddy noyé dans l'eau. Déambulations des pensées, des passés. Asphyxiée d'un 2012 broyant viscères, carmin plein les brassards, apathie contre sein. Le nourrisson bâtard hante le sarcophage vivant. Se souvient le sang, se souvient la rage, mais ne se souvient point de la vie, ne se souvient point du visage.

Serres plantent cristal.

Implosion. Epaves de godet dansent avec la carne, découpe minutieuse du cuir. Larmoiements décuplent, l'iode atteint les lèvres, la langue a le goût sel. Le whisky se répand sur la chair, incisant celle-ci d'une brûlure ardente. « Madame Gaunt ? » L'intrusion crève davantage les couches de sang, faisant jaillir picrate sous la paume. Point un regard pour parasite insignifiant. « Je suis navré de... » Furie verbale dérobe toute politesse. « N'ai-je pas expressément demander à ne pas être dérangée ? Ou êtes-vous trop stupide pour avoir quelconque compréhension d'un vocabulaire plus poussé que le vôtre ? » Gangrène dans le gosier, remous de venin. « Seigneur votre frère a insisté, Madame. » Synapses se perforent ça et là, sous le grondement d'une lâcheté cumulée par lunaisons millénaires. « Sortez ! » Marmot recule, s'enfuit - et il fait bien. « Toi aussi, Carol, sors ! » Gronde-t-elle, la Dragonne, emmitouflée dans un cumulus de larmes. Mais point de mouvement dans le pavillon, point de claquement de porte en chanson. Seulement le silence, grave, l'incompréhension.

Fenrir sans Loeding, Matilda se lève, traverse l'espace, percute le symbiote et repousse le buste d'une violente secousse. L'oeil fou, crocs serrés, cerveau étouffé. « Va-t-en ! Sors d'ici, je veux être seule ! » Coups de poing entre sternum et côtes, violence insignifiante, fatigue enivrante. « Je veux être seule ! » Etau se resserre dans la gorge, écrase le cœur d'un tumulte incontrôlable. Voix s'accable en symphonie aiguë. « Je ne veux pas te voir, je ne veux pas... » Mains s'épuisent, larmes jaillissent en typhon. « Non, Carol, pas ça ! » Gargouille sous regard de Méduse, les jambes se font de pierre, les yeux en dégorgeoirs. Matilda s'échoue finalement dans le détroit de Carol, dos saute à la cadence de quelques sanglots. Elle est morte, ce soir, et elle en porte fardeau.


VOCABULAIRE:

Carol Sayre
Carol Sayre
épée du royaume
sayre aboie papillons noirs
25/10/2020
104
posté le Sam 12 Déc - 18:15


nos terreurs nocturnes
@matilda gaunt & @carol sayre


L'éternité vagit tous azimuts, marchande lacrymules, tricote d'acidose la sorgue de minuit. Dans le caoutchouc fondu d'une olympe sans nova, l'embouchure d'un gosier mollarde nuées, l'épiderme s'hérissonne et l'andrinople galipote bidoche.

Un froid vif, hystérique, prompt à fendre des chairs.

Du Quartier Rouge à la Capitale, désaxé de son turbin tout autant que de son foyer, Carol sablonne de son ombre les pavés granit, ricoche panards sur la caillasse insensible. Ce soir, diane est lacunaire, trop humble pour crever la suie, trop pudique pour étoiler oisifs. Elle laisse volontiers cette besogne aux candélabres alignés sur le bitume comme une bretelle de feux follets. Ils donnent l'allure de plantons inflexibles à leur corvée, agaçant noiraude pour finalement s'acagnarder dès potron-minet à l'aube cireuse et empotée.

A tout berzingue, la silhouette s'émiette des artères, pivote vers colosse. La Tour-Des-Rois. Elle mâchonne l'horizon, nargue moindre myrmidons. Nullement couard, le choukas s'y enlise sans que nul graviton ne cabre rebuffade. Carol Coeur de Dragon est magnat des moindres accès. Jumeau de la Reine-mère, chef des aurors, il décrasse des labres sous-verges l'impétuosité de la répartie. Alors sans harangue il les outrepasse et disparaît dans la gueule goliath. Les cierges au mur s'animent, dansent au rythme des bourrasques. Un pas, un autre, l'itinéraire familier, ne coudoyant nulle cohue jusqu'aux quartiers de l'adulée. Il est tard, trop, suppose Morphée à l'œuvre, tricotant chimères aux méninges inertes, brodant sommeil dans les boîtes crâniennes. L'édifice ensuqué ronfle narcose.

Pourtant, il en sait une bien éveillée, aux fatigues enterrées. L'hypothèse trouve charpente lorsqu'arrivé à l'orée du bercail fraternel, une fois sa présence ébruitée à l'esgourde royale, il perçoit l'ire, la tribulation en son paroxysme. Cloué au seuil du gynécée, il réalise la laideur d'une rage scénique. Matilda tempête. Jamais ne l'a t'il vu vivoter avec tant d'intempérance. Sans voix, il ne gigote d'un cil lorsqu'elle bouffe distance pour le tarabuster d'un irascible soliloque, du spume plein la babine. Ni même lorsque pugilat larmoie sur son thorax. Pleine d'oukases, plus encore de sanglots, ce n'est pas un mirage mais une gravure luctueuse qui cabane contre lui.  

Du trismus plein la mâchoire, des remords plein les calots, il réalise alors les cratères d'ignorance. Bien béjaune fut-il de s'être cantonné aux fables de la frangine. Les ecchymoses, une farce à côté, les dessus du faciès inavoué de l'iceberg.

Elle couine, hoquète contre lui, ébranlée, si fébrile.
Insupportable gouache, branle-bas des entrailles et sans mot, madone raflée du sol. Prince charrie princesse, l'emmaillotte dessus ses bras, la sangle contre poitrine. Encapsulée dans l'étreinte du frère, la viande soubresaute, molle et chaude.  « Je suis inexpiable » De n'avoir vu, de n'avoir su.  Se sent-il mouche de coche face à lucidité sémillante. Gueule se terre dans la crinière, hume la fièvre et le chagrin qui dament l'humeur jumelle.  « Je l'aurais torturé de mille maux » Bienheureux le moribond pionçant dans caveau.

L'huis s'enclot dans son dos, laisse aux arcanes l'intimité qu'il se doit. De quelques pas pour s'en éloigner, il corsète la cacochyme, la cargue dans un étau parfumé de cannelle et d'agrumes, remugles de l'alter ego depuis leur jeunesse surannée. Il ne veut se délier du double, qu'importe le fiel qui proteste, qu'importe les griffes qui lacèrent. Alors il berce, d'échos, de peu de mots, des contes jadis chutés du gosier maternel. C'était la belle époque, celle de l'insouciance et de l'innocence. Mais le temps s'émiette, inéluctable, lourd de maux et d'aléas.



résumé actions:
vocabulaire:

Matilda Gaunt
Matilda Gaunt
épée du royaume
Sayre dans les veines, 47 pavés empruntés.
(-16) nos terreurs nocturnes | twins Yeub
26/11/2020
57
https://petrichor.forumactif.com/t161-tombe-dans-ma-tombe-matild
posté le Dim 13 Déc - 8:54


nos terreurs nocturnes
@matilda gaunt & @carol sayre


theme ▬ Commotion cérébrale. Balle transperçant la boîte crânienne, tuyauterie aérée du pariétal au frontal. Noyée dans une tourmente de sanglots, Matilda en feuillage squelettique, se replie sur elle-même. Les os se crispent, la farandole de muscles cherche une philosophie foetus, emmitouflée au creux d'une muraille bâtie par un autre. Carol. Pas même son frère ne pourrait apaiser le tumulte. Pas même la mort de milles soldats sur un champ de bataille portant l'étendard du Roi parjure. En étau, cygne s'envole, quitte le parquet, crapahute contre deartháir, guidée par une force qui ne semble réfréner l'engorgement des flots. Comme nef bercé par la houle, Matilda serre tête, bras, main, épaule, tout jusqu'à la colonne, contre bisquain providence. « Il m'a fait ça... C'est... C'est lui qui me l'a enlevé ! » Poésies écartelées, sans queue sans tête, décapitées par de sinistres convulsions goût iodé. « Pourquoi ? Je... qu'est-ce... C'était mon fils ! » La verbalise du mac perfore la gorge, fait chantonner les pleurs. Crèvent les ventricules, l'un perdition, l'autre rancune.

Quelques broquilles s'épuisent. Et bien que les oeillards s'excavent encore de quelques perles, les soubresauts semblent s'être éteints. Fin du tremblement de mère. Têtiot encapuchonné tout contre clavicule, chuchotis secrets, outrages clandestins. « Il n'était pas le sien. » Chapitre suivant écrase l'oesophage. Borborygmes piégés, impossibles à vomir. Régurgitations qui carbonisent le canyon. « Il l'a... » Impossible ! Serres cramponnent plastron, comme suicidaire retiendrait le dernier saut, laissant en souvenir quelques sillons carmin. « Ne te flagelle point, mo chomhionann... » Paume fusionne sur masseter, pouce dispose tendresse, bouche dépose délicatesse, ébouillantée de larmoiements. « C'est à moi de demander ton pardon. » Procerus fusionne avec pommette. Paupières closes. Sécheresse délicate des vagues. « Comment ai-je pu croire traverser cette épreuve sans toi contre mon sein ? » Câlineries profondes, presque blasphématoires à celui qui poserait les yeux sur eux. Ne font qu'un, pour toujours, pour très loin. « Nul ne pourrait être toi, mo shlánaitheoir, mo churadh... »


VOCABULAIRE & ACTIONS:

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(-16) nos terreurs nocturnes | twins
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